Quartararo fidèle à Yamaha… mais plus pour longtemps

Fabio Quartararo veut relancer Yamaha : « Mon objectif, c’est de revenir au sommet de la MotoGP »

Fabio Quartararo ne cache plus ses ambitions : il veut ramener Yamaha sur le devant de la scène en MotoGP. Sacré champion du monde en 2021, le pilote français est déterminé à redonner à la marque japonaise son statut de prétendante au titre, malgré des saisons récentes difficiles.

Resté fidèle à Yamaha, Quartararo a prolongé son contrat de deux ans en 2024, un engagement qui le lie à l’équipe jusqu’à fin 2026. Ce nouveau contrat ferait de lui le pilote le mieux payé de la grille, avec un salaire estimé à 12 millions d’euros par an.

Mais selon Quartararo, l’aspect financier n’a pas été le seul moteur de sa décision. Interviewé dans l’émission Pol Position sur DAZN, il a mis en avant la vision à long terme du projet Yamaha :
« Bien sûr, l’argent a joué un rôle, je ne vais pas mentir. Mais ce qui compte le plus pour moi, c’est le projet global. »

Et d’ajouter :
« Yamaha, c’est la marque que je regardais quand j’étais enfant, en voyant Valentino Rossi à la télévision. C’est aussi celle qui m’a permis d’arriver en MotoGP. Et aujourd’hui, ce qu’ils construisent en interne, c’est quelque chose de très fort. Moi, je veux vraiment les aider à retrouver le sommet. »

Une transformation majeure chez Yamaha

Quartararo a salué les progrès récents de Yamaha, notamment en qualifications. Il a décroché la pole position sur trois courses consécutives : Jerez, Le Mans et Silverstone. Une dynamique encourageante après une saison 2024 catastrophique.

Même si son seul podium cette saison a été obtenu à Jerez, Quartararo est convaincu que l’équipe est sur la bonne voie. Il parle d’un « changement brutal » dans la manière dont Yamaha travaille désormais en coulisses.

« Les relations avec les ingénieurs japonais ont toujours été bonnes », explique-t-il. « Mais avant, les évolutions arrivaient trop lentement. Aujourd’hui, avec l’arrivée de plusieurs Européens et le fait que même les Japonais adoptent une approche plus rapide, les décisions sont prises bien plus vite. »

« Si une amélioration fonctionne, on l’intègre immédiatement. C’est un vrai tournant par rapport à avant, où l’on attendait parfois deux mois pour valider un changement. »

Selon lui, cette nouvelle dynamique se ressent déjà sur la piste :
« On revient petit à petit. Ce qui compte, c’est de pouvoir enchaîner les tours à un bon rythme sans trop pousser les limites. Ce n’est pas suffisant d’être rapide pendant deux ou trois tours, il faut gérer l’usure des pneus et rester au contact des Ducati. »

Le temps presse pour Yamaha

Malgré sa loyauté envers le constructeur japonais, Quartararo ne cache pas que sa patience a des limites. Son contrat court jusqu’à fin 2026, juste avant le prochain grand changement de règlementation technique en MotoGP. S’il ne constate pas de réels progrès, il envisage sérieusement de changer d’écurie.

« J’ai une vraie foi dans le projet Yamaha », affirme-t-il. « Mais si ça ne marche pas, je passerai à autre chose. Il me faut une moto compétitive dès le départ. »

« Je ne peux pas attendre indéfiniment. J’arrive à un moment de ma carrière où je dois viser la victoire maintenant. Si je dois rejoindre un autre projet, je le ferai. »

Alors que l’échéance de 2026 approche, tous les regards se tournent vers Quartararo et Yamaha : réussiront-ils à redevenir des prétendants sérieux au titre ? Ou le temps leur manquera-t-il pour concrétiser leur retour au sommet ?